Le dilemne...

Exercer un métier créatif, c’est faire face à un dilemne parfois… douloureux. Dans un monde idéal, on pourrait créer sans contrainte. L’argent serait une préoccupation fort éloignée de ton quotidien et tu ne produirais que des oeuvres spontannées. Mais la réalité fait que sans être pessimiste, tu as bien conscience qu’il faut mettre du beurre dans les épinards, et que l’argent ne va pas apparaître au bout de ton pinceau à chaque coup de brush (siiii seulement !).

Alors comme moi, tu te demandes :

Devrais-je vendre mes œuvres ou travailler pour des entreprises ?

Si tu te reconnais dans cette question, bienvenue au club ! Nous sommes nombreuses à avoir buté dessus... Chaque option a ses avantages, ses inconvénients, et le choix dépendra de ta vision de l’avenir et de ton état d’esprit. Allez, on plonge dans le vif du sujet et on explore ça ensemble.

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La différence entre Art Contemporain et Arts Appliqués

🎨 LE MARCHÉ DE L'ART CONTEMPORAIN

Le marché de l’Art Contemporain, c’est le marché des musées, des galeries et des collectionneurs. C’est sur ce marché qu’on cherche des bourses, du mécénat, des résidences, etc. Et c’est sur cette voie que tu vas apprendre à remplir (avec joie) des dossiers longs de réponse d’appels à projets longs comme le bras.

Avantages : Tu peux avoir une véritable démarche sensible et transcendante par l’Art. Tu travailles à ton rythme. Tu développes une pensée profonde, tu traces la continuité d’un même long chemin, tout en cohérence.

Inconvénients : Tu as un job qui est aussi créatif qu’administratif… et il faut vraiment en avoir conscience.

Délais pour vivre de cette activité : 4 à 8 ans d’activité ++ sur le marché pour commencer à se faire connaître. Donc il faut avoir un job à côté (ou un·e conjoint·e / de la famille qui te soutient financièrement).

💻 LE MARCHÉ DES ARTS APPLIQUÉS 

Quand on dit Arts Appliqués, il faut comprendre Arts Appliqués au marché du travail.

C’est le marché des marques, des associations, des startups, et des grands groupes. C’est sur ce marché qu’on cherche des clients qui ont des besoins de communication. Généralement, tu vas créer des oeuvres visuelles qui auront pour objectif de : sensibiliser, informer, faire des dons, acheter un produit ou un service, engager une audience, convertir des prospects, faire parvenir à un statut social, rendre mémorable, etc.

C’est sur cette voie que tu vas devoir apprendre à démarcher tous les jours des clients, et faire des ponts entre la création et les enjeux business de tes clients. Tu dois donc absolument t’intéresser au marketing, et à la façon dont ton client gagne de l’argent / atteint sa mission.

Avantages : Tu peux travailler sur de nombreux projets différents et découvrir des sujets passionnants. Ça change tout le temps, et c’est très stimulant.

Inconvénients : Tu as un job très commercial, dans un secteur qui a la culture du rush.

Délais pour vivre de cette activité : 2 ans d’activité minimum pour stabiliser ton revenu si tu te lances sans réseau et sans tréso (ce que je te déconseille). Sinon, ça va plus vite (parfois il suffit de quelques mois) ! Tu peux donc en vivre très rapidement.

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Vendre tes œuvres : entre liberté totale et… insécurité financière

C’est vrai que ça fait rêver. Quand tu vends des oeuvres “spontannées” (aka des projets persos), tu peux créer ce que tu veux, quand tu veux, et sans contrainte. Tu t’imagines artiste bohème qui vit de sa créativité, entouré de plantes vertes, de tapis en moumoutte et de cafés aux saveurs exotiques.

LES AVANTAGES :

• Liberté totale : Tu peux goûter au doux luxe de choisir tes sujets, ton style, ton rythme de travail. Personne ne te demande un logo plus gros, plus de orange sur la plaquette, et des livrables “un peu plus corpos et un peu moins fous-fous”.
• Le gros kiffe personnel : C’est une approche qui est créativement très satisfaisante. Pas de déclinaisons, pas de modifications, chaque oeuvre est unique. Chaque projet est nouveau. Tu peux toucher à tout.
• Pas de pression : Pas de rush, pas de livrables pour hier, pas de boulot tard le soir ou le weekend... Sauf si tu le décides ! Et c’est ça qui est beau. Tu vis au rythme de ton inspiration, et pas à celui des clients.

LES INCONVÉNIENTS :

• L’incontournable marketing : Tes œuvres, il va bien falloir que quelqu’un les vende. Et ce quelqu’un, c’est soit un agent d’artiste contemporain, soit c’est toi. Mais agent ou pas, tu auras besoin de cultiver ta présence en ligne, voire même de développer une stratégie e-commerce pour t’assurer des revenus. Cela demande du temps et de l’énergie.
• Les revenus irréguliers : L’argent va tomber au fil de la saisonnalité des bourses, des expositions, et des visites en galeries... Il faut s’accrocher, se montrer souvent, et réseauter encore et encore.
• La discipline : Le marché de l’art est un marché en tension. Ça signifie que tu dois être rigoureusement organisée pour boucler tes dossiers, les textes de présentations de ta démarche, et que tu dois t’adapter aux codes du secteur culturel… En plus de maintenir ta pratique artistique. Si tu ne t’investis pas sérieusement dedans, ça va être compliqué d’émerger… même si tu as un agent.

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Travailler pour des entreprises : entre rentabilité, et frustration créative…

Si vendre tes œuvres te fait autant rêver que flipper, il existe toujours cette alternative plus sécurisante. Toutes les entreprises ont besoin de communiquer, et elles ont besoin souvent !

LES AVANTAGES :

• Stabilité financière : En travaillant pour des entreprises, tu as la possibilité d’avoir un revenu récurrent plus rapidement. Tu vas vendre chaque mois les mêmes catégories de livrables (motion, chartes, plaquettes, portraits…). Fini le stress de savoir si ton œuvre sera vendue ou non. Quand tu crées, tu es payée.
• Plus de facilitateurs : Si tu travailles avec des agences, tu as déjà des prescripteurs qui se chargent de te trouver des clients. Et sinon, c’est un métier dans lequel le bouche-à-oreille fait le business model. Tes clients directs parleront de toi et te recommanderont à d’autres prospects. Enfin, tu peux aussi avoir un agent qui t’aide à trouver des missions.
• La versatilité : Tu peux avoir “une patte” pour laquelle on t’appellera… tout comme être très versatile et changer d’approche autant que tu le souhaites. Tant que tu résous une problématique client et que tu sais répondre à un brief, tu peux créer dans des styles très différents.

LES INCONVÉNIENTS :

• Moins de liberté créative : Tu as la contrainte de respecter un brief… Et un client qui te laissera plus ou moins libre de créer ce que tu veux. Tu n’es pas là pour interroger le sens de l’univers à travers ton art, mais plutôt pour répondre à des enjeux souvent très capitalistes d’entreprises.
• La relation client : Parfois, les clients ne sont pas clairs, ne savent pas ce qu’ils veulent, reviennent sur leurs validations, ou ne sont tout simplement pas très sympas. Il faut faire avec, tout en rondeur et en diplomatie. C’est le jeu !
• C’est un métier fonctionnel : C’est aussi un marché en tension, dans lequel on négocie parfois à la dure sur les tarifs journaliers. Il faut te former à la négo (avec moi par exemple !) et t’habituer à parler d’argent et de résultat. Ton art rempli une fonction pour l’entreprise et tu dois savoir expliquer avec intelligence et assertivité.

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Le pis-aller

Certaines artistes ont pris le parti de faire les deux : vendre leurs oeuvres ET travailler à la mission. Cette solution est le plus souvent mobilisée par des illustratrices ou des photographes, car ce sont des métiers qui peuvent s’adresser à une cible de particuliers.

👉 Au lieu de viser les musées, elles préfèreront vendre leurs oeuvre en ligne ou en boutiques partenaires.

👉 En parallèle, elles signeront des missions pour des entreprises, souvent grâce à un agent (mais pas nécessairement).

C’est une solution qui peut requiert beaucoup d’autonomie, de bonnes connaissances marketing, et qui peut apporter un revenu passif très intéressant pour se libérer du temps. C’est aussi une manière intelligente de diversifier ses sources de revenus et de garder un pied dans le monde de l’entreprise sans y être totalement immergée.

Comment savoir ce qui est fait pour toi ?

Voici un petit guide pour t’aider à y voir plus clair :

1. Si tu es très entière, passionnée, et du genre à prendre des risques et à vouloir plonger dans ton propre univers créatif, alors le marché de l’art contemporain peut te convenir. Attention, il faut avoir quelque chose à raconter pour s’orienter dans cette voie. Si tu aimerais dire quelque chose, sans savoir quoi… je te conseillerais de bien réfléchir avant d’y aller.
   
2. Si tu as besoin de gagner des sous rapidement, si tu veux travailler sur des sujets très différents, et que tu es convaincue que la créativité s’exerce grâce aux contraintes, alors commence par travailler avec des entreprises.
   
3. Si tu veux le meilleur des deux mondes, combine les deux. Prends des missions freelance, tout en consacrant du temps à développer tes projets persos. Je te recommande cependant de commencer par assurer ton revenu de freelance avant de vendre tes projets persos. On ne met pas la charrue avant les boeufs !

🤔 TU NE SAIS PAS PAR OÙ COMMENCER

Si tu te sens perdu·e et que tu veux vraiment trouver la meilleure stratégie pour toi, j’ai une solution. Parfois, avoir un regard extérieur fait toute la différence…

Alors côté Arts Appliqués, j’ai conçu un programme de coaching et de formation sur-mesure pour t'aider à trouver des clients à développer une activité qui te ressemble vraiment.

Et côté Arts Contemporain, je collabore avec une agent d’artiste absolument EXTRA ! Ensemble, nous t’aideront à développer ta démarche artistique et un discours qui séduit les institutions.

Pour en savoir plus, je t'invite à explorer Le Combo Gagnant. Si cette option te tente, tu peux prendre rendez-vous pour qu'on en parle de vive voix. 

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❤️ LA BONNE RÉPONSE, C'EST TA RÉPONSE

Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise situations…

Plus sérieusement, la meilleure solution est celle qui te permet de trouver de rester motivé·e, créative et sereine. Et n’oublie pas, tu as le droit de changer d’avis. Rien ne t’interdit de t’aventurer sur autre voie si tu sens que tu t’es trompée ! 

Le monde est à toi.